Apple fait face à une enquête préliminaire du chien de garde français de la protection des données après une plainte selon laquelle sa fonction de publicité personnalisée a enfreint les règles de confidentialité de l’UE.
La CNIL, le régulateur chargé de la protection de la vie privée et des données, examine les allégations de Un porte-parole du chien de garde français Digital, un groupe de lobbying représentant les startups et le capital-risque, a déclaré en réponse aux questions de Bloomberg. France Digital a déposé la plainte la semaine dernière.
France Digitale affirme que la fonction de publicité personnalisée d’Apple – qui affiche des publicités sur l’App Store, Apple News et Stocks – est basée sur les données des utilisateurs, mais ne demande pas d’approbation avant de soumettre des publicités ciblées. La plainte intervient alors qu’Apple se prépare à publier une mise à jour logicielle pour iPhone et iPad qui limite la quantité de données que les systèmes publicitaires tiers, tels que celui sur Facebook, peuvent collecter sur les utilisateurs.
France Digital a écrit dans sa réclamation à la CNIL, qui a été examinée par Bloomberg News et confirmée par le régulateur, que «les utilisateurs ne sont pas suffisamment informés» sur l’utilisation et le traitement de leurs données personnelles.
Les porte-parole d’Apple n’ont pas immédiatement répondu aux e-mails ou aux appels téléphoniques demandant des commentaires. Apple avait précédemment qualifié les allégations de la plainte de «complètement fausses» et déclaré: «La confidentialité est incluse dans les publicités que nous vendons sur notre plateforme sans suivi».
Le porte-parole Johan Brunet a déclaré que l’enquête pourrait à terme être rejetée, ce qui pourrait conduire à des demandes d’Apple pour apporter des modifications à son système ou devenir une enquête approfondie alors que la CNIL impose des sanctions. Il a déclaré que le moment de l’enquête n’était pas précisé.
« Nous devons faire une étude détaillée de ce qui nous a été envoyé », a déclaré Brunet, avant que la CNIL ne décide si les règles de protection des données de l’Union européenne ou les règles de confidentialité électronique sont en litige dans cette affaire.
La décision de France Digitale intervient après qu’un groupe d’annonceurs en ligne français a déposé une plainte auprès de l’autorité de la concurrence du pays, lui demandant d’arrêter les changements dans la façon dont elle collecte les données des utilisateurs d’iPhone. Le groupe de quatre groupes de pression publicitaire a déclaré que les changements enfreignaient les règles de l’Union européenne sur le consentement des utilisateurs, affirmant qu’Apple pouvait toujours diffuser des publicités personnalisées via un paramètre par défaut, tout en respectant diverses normes.
Une décision antitrust française est attendue prochainement, ce qui pourrait avoir des implications pour la mise à jour iOS 14 prévue par Apple. Bloomberg