Robert Badinter, l’homme aux mille vies, est décédé dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février à l’âge de 95 ans. Cet avocat, écrivain, président du Conseil constitutionnel et sénateur était principalement connu pour son combat contre la peine de mort.
Son engagement contre l’injustice trouvait ses racines dans sa jeunesse marquée par l’antisémitisme. Ayant vécu l’Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été témoin de l’arrestation de son père par les nazis. Ces événements ont forgé sa détermination à lutter contre toute forme d’injustice.
En tant qu’avocat, il a défendu avec passion des personnes condamnées à mort, devenant ainsi un fervent opposant à la peine capitale. Son combat a connu une victoire majeure dans l’affaire Patrick Henry, où il a plaidé contre la peine de mort pour ce meurtrier. Cette victoire a renforcé sa détermination à faire abolir cette pratique en France.
En 1981, il est devenu ministre de la Justice et a réussi à faire adopter la loi abolissant la peine de mort. Cette étape historique a marqué un tournant dans le système judiciaire français, qui n’a plus pratiqué la peine capitale depuis.
Après son passage en politique, Robert Badinter a été nommé président du Conseil constitutionnel, où il a exercé pendant neuf ans. Il a également œuvré pour la réinsertion des détenus et a été élu sénateur de 1995 à 2011.
Malgré son âge avancé, il a continué à travailler et à militer fortement contre la peine de mort jusqu’à la fin de sa vie. Son combat contre cette pratique barbare restera au cœur de son engagement et son héritage perdurera dans le temps.
La disparition de Robert Badinter marque la fin d’une époque, mais son héritage et sa lutte pour la justice resteront gravés dans les mémoires. Il restera à jamais un symbole de courage et de détermination dans la lutte contre la peine de mort.