Les prix enrayent la hausse, mais la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée, selon Michel-Edouard Leclerc, président de l’enseigne de grande distribution. Alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se félicitait de la situation actuelle, Leclerc prévoit un ralentissement de la hausse des prix en rayons dès le début de l’année prochaine.
Leclerc a également tenu à rassurer les consommateurs quant à la disponibilité des produits alimentaires phares de Noël. Selon lui, des produits comme le saumon, le foie gras et la volaille resteront abordables pour les consommateurs les plus modestes. Bien que la grippe aviaire soit encore présente en France, Leclerc assure qu’elle est mieux contrôlée et qu’il n’y a pas de pénurie de foie gras.
Toutefois, Leclerc encourage les consommateurs à ne pas se précipiter pour faire leurs achats alimentaires de Noël, mais à ne pas attendre non plus. Il affirme que les prix en rayons ne bougeront pas, sauf en cas de trop de stock.
Pour l’année prochaine, Leclerc prévoit une baisse de l’inflation, avec une hausse des prix limitée à 2,3% dans ses enseignes. Cependant, cela impactera le porte-monnaie des Français dès février ou mars. Leclerc critique le gouvernement pour avoir nié l’inflation et estime que les industriels auraient dû se mobiliser dès le début pour éviter des hausses de prix spéculatives.
En novembre, l’inflation a fortement ralenti en France, grâce à un ralentissement des prix dans les services, l’énergie, l’alimentaire et les produits manufacturés. Selon Leclerc, les négociations commerciales annuelles avec les fournisseurs agro-industriels permettront de compenser l’hyperinflation passée en obtenant des prix plus bas.
Ainsi, malgré des prévisions optimistes, Leclerc maintient la vigilance face à l’inflation et invite les consommateurs à adapter leur comportement d’achat. Il estime que la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée et que des mesures doivent être prises pour éviter des hausses de prix excessives.