Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a souligné l’importance de préserver l’efficacité des antibiotiques pour ceux qui en ont besoin, car la résistance aux antimicrobiens est la première cause de mortalité dans le monde. Selon une nouvelle étude du SPF Santé publique et de l’INAMI, la résistance aux antimicrobiens entraîne chaque année la mort de 35 000 Européens. Pour lutter contre ce problème majeur de santé publique, le gouvernement belge a mis en place un plan national « One Health » visant à une coopération accrue entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale.
Le ministre Vandenbroucke a déclaré qu’il prendrait des mesures concrètes pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Parmi ces mesures, il a annoncé que, à partir du second semestre 2024, les antibiotiques seraient prescrits et délivrés à l’unité plutôt qu’en boîte, ce qui permettrait de mieux contrôler leur utilisation. De plus, les médecins et dentistes devront préciser le dosage et la durée du traitement sur l’ordonnance, afin d’éviter une utilisation excessive ou incorrecte des antibiotiques.
Dans le cadre de cette lutte contre la résistance aux antimicrobiens, les médecins généralistes auront également la possibilité de mesurer leur comportement prescripteur en s’inscrivant au baromètre des antibiotiques, un outil qui mesure leur conformité aux bonnes pratiques médicales. Cette initiative vise à sensibiliser les professionnels de la santé à l’importance de prescrire les antibiotiques de manière responsable.
En parallèle, une campagne de sensibilisation sur la résistance aux antimicrobiens a été lancée pour encourager les patients et les propriétaires d’animaux de compagnie à discuter de l’utilisation appropriée des antibiotiques avec les professionnels de la santé. Cette initiative vise à informer le grand public sur les risques de la résistance aux antimicrobiens et à promouvoir une utilisation responsable de ces médicaments.
En conclusion, la Belgique intensifie ses efforts dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en mettant en place des mesures concrètes telles que la prescription d’antibiotiques à l’unité et le suivi du comportement prescripteur des médecins. Une campagne de sensibilisation est également lancée pour informer le public sur les risques liés à cette problématique de santé publique.