L’action d’Alstom a connu une chute abrupte à la Bourse de Paris, enregistrant une baisse de 37,58%, à la suite d’un avertissement concernant sa trésorerie. Le groupe industriel prévoit de brûler entre 500 millions d’euros et 750 millions d’euros de cash-flow cette année, ce qui a provoqué des inquiétudes parmi les investisseurs. Ces dernières années, Alstom a rencontré des difficultés pour générer de la trésorerie, ce qui accentue davantage le pessimisme des marchés.
Selon les déclarations du groupe, cette mauvaise performance est principalement due à un « surstockage » de matières premières et de composants, ne correspondant pas à la trajectoire de production prévue. Cette situation a été considérée comme une surprise pour les analystes, qui n’avaient pas anticipé un tel déclin.
Dans un autre secteur, la société SES-imagotag, cotée sur le SBF 120, a également subi une importante chute de 58,3% en juin, suite à une attaque de la part d’un vendeur à découvert. Malgré cette dégringolade, il est important de souligner que la baisse d’Alstom reste la plus importante de l’histoire du CAC 40, exception faite d’Alcatel en septembre 1998, qui avait dégringolé de 38,4% en une seule journée.
La chute d’Alcatel était due à un avertissement sur les résultats émis par le PDG de l’époque, Serge Tchuruk, qui avait été vivement critiqué pour son manque de transparence. Cependant, Alstom semble vouloir éviter cette même critique en adoptant une communication plus ouverte, afin de rassurer les marchés et de restaurer la confiance des investisseurs.
D’autres grandes entreprises, comme Sodexo et Dexia, ont également été touchées par des chutes significatives, bien que leurs baisses n’aient pas « dépassé » celle d’Alstom sur le marché boursier. Cette situation souligne les difficultés auxquelles font face certaines entreprises sur les marchés, mais elle met également en évidence la nécessité pour les sociétés de prendre des mesures rapides et efficaces pour enrayer cette tendance à la baisse.