Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé l’envoi en Haïti d’une force multinationale dirigée par le Kenya pour aider la police qui fait face à des gangs violents. Cette décision intervient alors que la violence des gangs continue de s’aggraver à Port-au-Prince, avec des actes atroces tels que des viols utilisés comme des armes de terreur, des snipers opérant depuis les toits, des personnes brûlées vives et des enlèvements contre rançons.
Le Premier ministre haïtien ainsi que le secrétaire général de l’ONU réclamaient depuis un an l’envoi d’une mission de soutien à la police haïtienne, et c’est finalement le Kenya qui a accepté de diriger cette force non onusienne en déployant 1 000 hommes en Haïti. La résolution adoptée prévoit une période initiale de douze mois pour cette mission multinationale de soutien à la sécurité, avec une réévaluation au bout de neuf mois.
L’objectif de cette mission est d’apporter un soutien opérationnel à la police haïtienne dans sa lutte contre les gangs et d’améliorer la sécurité en vue d’organiser des élections. En effet, la résolution souligne que la crise économique, politique et sécuritaire en Haïti ne cesse de s’aggraver, avec des gangs de plus en plus nombreux et mieux armés que les forces de l’ordre.
Cependant, certains pays, comme la Chine, sont moins enthousiastes à l’idée de cette mission et mettent en garde contre le manque de gouvernement légitime et efficace en Haïti. Malgré cela, la résolution généralise l’embargo sur les armes légères et les munitions à destination d’Haïti, qui, jusque-là, ne visait que les chefs de gangs ciblés par le régime de sanctions. De plus, elle appelle les futurs participants à prendre les mesures appropriées en matière de gestion des eaux usées.
Pour le moment, peu de pays sont connus pour envisager leur participation à cette mission, mais la Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda ont été mentionnés. Cette force multinationale vient donc compléter les efforts de la police haïtienne pour lutter contre les gangs et rétablir la sécurité, en vue d’organiser des élections dans un climat plus stable.