Une nouvelle étude révèle que le Covid long, cette forme persistante de la maladie qui affecte certains patients même après avoir surmonté l’infection initiale, est lié à deux principaux types de réponses immunitaires. Selon une étude récemment publiée dans la revue Frontiers in Immunology, une équipe de chercheurs composée de membres de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP a étudié les mécanismes biologiques impliqués dans le développement du Covid long.
Les résultats de cette étude ont permis d’identifier deux causes principales du Covid long. Environ un tiers des patients présentent une réponse immunitaire très faible, ce qui entraîne une réplication virale persistante, les empêchant ainsi de guérir complètement de la maladie. Dans le second groupe de patients, l’équipe de chercheurs a observé une réponse immunitaire excessive, qui crée une inflammation chronique à l’origine du Covid long.
Pour détecter ces réponses immunitaires particulières, des tests ultra-sensibles ont été développés. Ils permettent de détecter la faible réponse immunitaire chez les patients, même lorsque les tests classiques s’avèrent négatifs. Ces tests pourraient aider les patients séronégatifs à documenter leur infection et faciliter leur accès aux soins médicaux adaptés.
Selon l’étude, les patients présentant une faible réponse immunitaire présentent souvent plus de symptômes que les patients séropositifs. En France, près de 2 millions de personnes souffraient de Covid long à la fin de l’année 2022, ce qui représente environ 4% de la population adulte. De plus, environ 30% des personnes infectées ont développé cette forme persistante de la maladie dans les trois mois suivant l’infection initiale.
Les symptômes du Covid long sont variés et peuvent être très handicapants pour les patients. Parmi les symptômes signalés figurent les douleurs musculaires et articulaires, la grande fatigue, les maux de ventre, les difficultés de concentration et les difficultés respiratoires, entre autres.
Cette nouvelle étude met en lumière l’importance d’une meilleure compréhension des mécanismes biologiques du Covid long. Grâce à ces avancées, les patients pourront être diagnostiqués plus précocement et recevoir un traitement adapté. Espérons que ces nouvelles connaissances permettront de soulager les millions de personnes touchées par cette maladie persistante.