La grève du syndicat UAW pourrait mettre fin à 40 ans de stagnation salariale et de déclin des syndicats aux États-Unis. Le président du syndicat, Shawn Fain, a tenu une conférence de presse le 22 septembre à Center Line, dans le Michigan, pour discuter de l’importance de cette lutte historique.
La grève, soutenue par 75 % des Américains selon un sondage Gallup, vise à obtenir des augmentations salariales et des meilleures conditions de travail pour les employés de l’industrie automobile. Les détracteurs de la grève craignent cependant que cela ne conduise à une nouvelle perte de compétitivité pour les grandes entreprises automobiles de Detroit, General Motors, Ford et Stellantis.
Shawn Fain a fait le point sur les négociations lors d’une allocution sur Facebook, après une semaine de débrayage. Il a expliqué que la grève s’était étendue à 38 sites supplémentaires dans 20 États, touchant également les usines de pièces détachées de General Motors et Stellantis.
Ford a pris des mesures pour répondre aux revendications des grévistes, notamment en prenant en compte l’inflation et en supprimant la grille salariale défavorable aux nouveaux employés. Cependant, les négociations se poursuivent avec les autres entreprises concernées.
La Maison Blanche a exprimé son soutien à la grève, avec le président Joe Biden annonçant qu’il se rendra au Michigan pour soutenir les travailleurs de l’UAW et promouvoir des emplois bien rémunérés dans l’industrie automobile américaine. Cette visite est considérée comme un geste fort en faveur des syndicats et de la classe ouvrière.
Cet événement pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de l’Amérique, rétablissant la position des syndicats et améliorant les conditions de travail pour de nombreux employés. Restez connecté à l’Observatoire Qatar pour les dernières informations sur cette grève historique.