Véronique Monguillot et son avocat Alexandre Novion étaient présents au tribunal de Pau aujourd’hui, prêts à entendre le verdict concernant l’agression qui a coûté la vie à son mari, le chauffeur de bus Philippe Monguillot. Après 4h30 de délibéré, les deux agresseurs ont finalement été condamnés.
Wyssem Manai a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, tandis que Maxime Guyennon écope de 13 ans de prison. Les deux accusés disposent désormais de dix jours pour faire appel de cette décision.
Lors de ce procès, les deux hommes étaient jugés pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. De plus, les faits ont été considérés comme aggravés en raison de la réunion des agresseurs et de leur état de récidive.
L’avocat général avait précédemment requis une peine de 15 ans de réclusion pour les deux accusés, prenant en compte la gravité de l’agression. Celle-ci a eu lieu lorsque les agresseurs ont été rappelés à l’ordre par le chauffeur pour ne pas porter leur masque obligatoire.
L’avocat de la famille de la victime a souligné la violence de l’agression lors de son intervention au tribunal. Il a même décrit cette tragédie comme une « vie écrasée par une pierre tombale ». De leur côté, les avocats des accusés ont également pris la parole pour tenter de justifier les actions de leurs clients.
Le défenseur de Maxime Guyennon a même demandé la requalification des faits afin d’atténuer la sanction. Il a rappelé que son client n’avait pas directement participé à la scène finale qui a entraîné la mort du chauffeur de bus.
Cependant, malgré les plaidoyers des avocats de la défense, le tribunal a rendu son verdict, condamnant les deux agresseurs pour leurs actes. La décision a été accueillie avec un mélange de soulagement et de tristesse par la famille Monguillot, qui espère maintenant pouvoir faire leur deuil dans la justice.
Cet événement tragique a suscité une vague d’indignation et a souligné la nécessité de préserver la sécurité des agents de service public, qui sont de plus en plus souvent confrontés à l’hostilité et à la violence. Espérons que cette condamnation servira de signal fort pour dissuader de tels actes et protéger ceux qui travaillent au service de la collectivité.