Samedi, l’État du Qatar a envoyé une aide médicale au Soudan dans le cadre des efforts de secours au milieu des affrontements en cours entre l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide.
Le ministère soudanais de la Santé a déclaré dans un communiqué que la Société du Croissant-Rouge du Qatar avait alloué 30 tonnes de fournitures médicales à six États soudanais.
« Les fournitures médicales ont été soigneusement sélectionnées afin de répondre aux besoins des urgences et des maladies chroniques », a déclaré Salah Dak, directeur du bureau du Croissant-Rouge du Qatar au Soudan.
Mercredi, les Nations Unies ont déclaré qu’environ 25 millions de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire au Soudan, avertissant que la situation dans le pays se transformait rapidement en une crise régionale.
Les Nations Unies ont lancé un appel de 2,56 milliards de dollars pour venir en aide aux réfugiés qui ont fui leur foyer en raison du conflit au Soudan.
Selon les données de l’ONU, 220 000 Soudanais sont devenus des réfugiés en Égypte, au Tchad et au Soudan du Sud à la suite des combats actuels. Le nombre de réfugiés fuyant le Soudan devrait atteindre un million cette année.
Au moins 850 civils ont été tués et plus de 3 300 blessés dans les combats entre l’armée et les RSF depuis le 15 avril, selon les médecins locaux.
Après leurs premiers entretiens en tête-à-tête en Arabie saoudite, l’armée soudanaise et les RSF ont signé le 11 mai une déclaration d’engagement à protéger les civils au Soudan. Malgré l’accord, les affrontements se sont poursuivis entre les deux rivaux militaires, notamment dans la capitale, Khartoum.
Un différend avait éclaté ces derniers mois entre l’armée et les Forces de soutien rapide au sujet de l’intégration du groupe paramilitaire dans les forces armées, qui est une condition clé de l’accord de transition du Soudan avec les groupes politiques.
Le Soudan est sans gouvernement fonctionnel depuis octobre 2021, lorsque l’armée a limogé le gouvernement de transition du Premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l’état d’urgence, dans un geste que les forces politiques ont dénoncé comme un « coup d’État ».
La période de transition au Soudan, qui a commencé en août 2019 après l’éviction du président Omar el-Béchir, devait se terminer par des élections début 2024.
* Écriture Ikram Kouachi