(Reuters) – L’institution française de soins infirmiers Orpea, qui a été impliquée dans de multiples scandales, notamment des allégations de faute professionnelle dans des maisons de retraite, a annoncé vendredi une perte nette annuelle, conformément à la forte dépréciation attendue de ses actifs.
Orpea a connu une année 2022 difficile, suite à la publication d’un livre du journaliste Victor Castanet, qui a envoyé des ondes de choc à travers la France et beaucoup d’introspection sur la façon dont les personnes âgées sont traitées dans les Ehpad. Les allégations d’abus ont été largement rejetées.
La société, qui a demandé des pourparlers de réconciliation avec ses créanciers, a déclaré que son bénéfice net était passé à 4,03 milliards d’euros (4,44 milliards de dollars) au cours de l’exercice 2022, contre un gain de 65 millions d’euros un an plus tôt.
La perte nette est principalement due aux cessions d’actifs.
Le groupe précise qu’au 31 décembre 2022, la valeur du portefeuille immobilier d’Orpea s’élève à 6,5 milliards d’euros, contre 8,4 milliards d’euros fin 2021.
Le groupe a également indiqué que sa dette nette devrait désormais atteindre 4,5 milliards d’euros fin 2025, contre 4,9 milliards d’euros précédemment annoncés.
Le groupe ajoute que cet amendement est dû à l’intégration des cessions immobilières dans le plan de restructuration.
Orpea a annoncé en février une restructuration financière donnant aux détenteurs d’obligations la part du lion du contrôle après avoir conclu un accord avec l’institution financière publique Caisse des dépôts et consignations (CDC) et d’autres investisseurs, mais un groupe d’actionnaires opposé au plan de protection a convoqué une réunion publique.
« Il n’y a qu’un seul plan, il n’y a pas de plan B. Il n’y a qu’un seul plan qui fournit à l’entreprise le capital nécessaire pour se reconstruire et rester en activité », a déclaré le PDG Guillot.
Orbea a ajouté que trois augmentations de capital prévues dans le cadre de la restructuration se traduiraient par une valeur unitaire théorique inférieure à 0,02 euro par action, contre 0,20 euro annoncé en février.
Les actions européennes ont chuté de 4,2% à 2,48 euros à 07h30 GMT.
(1 $ = 0,9084 euros)
(Reportage de Diana Mandia et Federica Milio) Montage par Uttarish Venkateshwaran
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