Les opérateurs ont averti que la France ferait face à de graves perturbations des transports publics jeudi, alors que les travailleurs se joignent à une grève nationale contre un plan de réforme des retraites très impopulaire.
Les modifications proposées, qui doivent encore être débattues au Parlement, relèveraient l’âge de la retraite de 62 à 64 ans et augmenteraient les cotisations requises pour une retraite à taux plein.
L’activité industrielle dans divers secteurs jeudi sera la première fois en 12 ans – depuis que cet âge est passé de 60 à 62 ans – que tous les syndicats en France se sont unis.
« Ça va être un jeudi d’enfer », a déclaré mardi à France 2 le ministre des Transports Clément Bonne, exhortant tous ceux qui le peuvent à travailler à domicile.
L’opérateur de transport public parisien RATP a mis en garde contre la réduction des services, avec trois lignes de métro hors service et 10 autres en fonctionnement partiel.
Elle a ajouté que les services se poursuivront comme d’habitude sur deux lignes automatisées seulement, malgré le risque d’encombrement.
Ailleurs dans le pays, l’opérateur ferroviaire national SNCF a déclaré que de nombreux trains à grande vitesse seraient inactifs, avec seulement un sur cinq poursuivant leurs trajets dans certaines régions.
La plupart des trains lents s’arrêteront entre les villes.
Le ministère de l’Éducation a déclaré que jusqu’à 70% des enseignants des écoles maternelles et primaires devraient également refuser de travailler.
Les sondages montrent qu’environ les deux tiers des Français s’opposent au relèvement de l’âge de la retraite, une décision qui intervient dans un contexte de flambée de l’inflation et alors que le pays continue de se remettre de la pandémie de COVID-19.
La dernière tentative du président Emmanuel Macron de réformer le système de retraite en 2019, qui a avorté un an plus tard lorsque le coronavirus COVID-19 a frappé l’Europe, a conduit à la plus longue grève sur le réseau de transport parisien en trois décennies.
Le centriste de 45 ans a placé la question au centre de sa campagne de réélection réussie l’année dernière, citant des prédictions selon lesquelles le système tomberait dans un déficit majeur à la fin de la décennie.
(Source : AFP)