Les médias d’État chinois ont souligné les références de Jiang Zemin en tant que marxiste « révolutionnaire » alors que le mémorial d’État à l’ancien dirigeant commençait et les organes officiels ont trouvé un équilibre délicat pour se souvenir de l’une des personnes les plus puissantes du pays lors d’un service commémoratif.
« Le camarade Jiang Zemin était un leader exceptionnel (…) c’était un grand révolutionnaire marxiste, prolétarien, un politicien, un militaire, un diplomate et un soldat communiste expérimenté », lit-on mardi dans un éditorial en première page du Quotidien du Peuple, porte-parole officiel de le parti communiste.
La Chine est confrontée à la tâche délicate d’honorer Jiang sans paraître contradictoire avec le président sortant Xi Jinping, qui a régulièrement centralisé le pouvoir, notamment en obtenant un troisième mandat sans précédent en octobre.
Le parti, l’armée et le peuple. . . Je ressens une tristesse sans bornes. . . « Nous aimons et apprécions le camarade Jiang pour avoir donné sa vie et son âme pour le peuple chinois », a déclaré M. Xi lors d’un service commémoratif mardi.
Le corps de Jiang a été incinéré lundi au cimetière révolutionnaire de Babushan à Pékin, après avoir été transporté de Shanghai. Xi et d’autres hauts dirigeants ont rendu un dernier hommage à Jiang lors d’une cérémonie ce jour-là.
Mardi, la Chine a rendu hommage à l’ancien dirigeant avec une cérémonie commémorative en direct du Grand Palais du Peuple à Pékin et trois minutes de silence, annoncées dans certaines villes, dont Shanghai où Jiang était secrétaire du parti, au son des sirènes.
La procédure commémorative a également marqué l’apparition de Hu Jintao, le prédécesseur de Xi à la tête, qui a dirigé de manière informelle depuis le Grand Palais du Peuple devant les membres du Parti et les médias du monde entier lors du Congrès du Parti chinois en octobre. Le limogeage de Hu Jintao a suscité des spéculations selon lesquelles il avait été purgé du parti.