PARIS, le 2 décembre (Reuters) – Stellantis (STLA.MI) Le constructeur automobile a déclaré avoir proposé à ses travailleurs français une augmentation de salaire de 5,3% pour contrer l’inflation lors de négociations nocturnes, provoquant une réponse peu enthousiaste des syndicats qui réclamaient pour la plupart des augmentations de 7,3% à 8,5%.
Cinq syndicats sont impliqués dans des négociations salariales. La première, la CGT dure, demande plus de 8,5 %, bien qu’elle ne formule ses revendications qu’en chiffres absolus et non en pourcentages.
« Nous avons négocié de manière constructive pour arriver à une proposition équilibrée qui réponde aux attentes des salariés tout en maintenant la performance de nos sites en France », a déclaré Bruno Bertin, directeur des ressources humaines de Stellantis en France, dans un communiqué.
La CFDT a déclaré que la proposition était décevante compte tenu des revenus du groupe et des bonus versés au PDG Carlos Tavares. Le chiffre d’affaires de Stellantis a augmenté de 29 % dans le monde pour atteindre 42,1 milliards d’euros (44 milliards de dollars) au troisième trimestre.
« Les salariés subissent de plein fouet l’accélération de l’inflation, la hausse des prix de l’énergie, et attendaient un geste fort de l’entreprise », a déclaré Christine Verasamy, directrice de la CFDT.
La crise du coût de la vie en Europe exerce une pression à la hausse sur l’inflation des salaires alors que les entreprises de tout le continent font face à des demandes des travailleurs pour atténuer l’impact de la hausse des prix.
Le consortium CFE-CGC a déclaré avoir accepté l’offre de ses membres mais attendait un autre geste de la société pour augmenter leur pouvoir d’achat.
Stellantis a déclaré que les pourparlers faisaient partie d’un ensemble plus large de mesures. En septembre, le constructeur automobile a annoncé qu’il apporterait un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1 400 euros par salarié pour la plupart de ses salariés en France.
Le taux d’inflation de la France était de 7,1 % en novembre sur une base alignée sur l’UE.
(1 $ = 0,9497 euros)
(Reportage par Giles Guillaume; Montage par Richard Love et Mark Potter)
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