LONDRES (Reuters) – Les prix du pétrole se sont stabilisés lundi, près de 100 dollars le baril, alors qu’un dollar faible et une reprise des importations chinoises de brut ont été soutenus par de nouvelles inquiétudes sur la demande liées à l’approche stricte de la Chine pour contenir le coronavirus.
Les contrats à terme sur le Brent étaient en baisse de 1 cent, soit 0,1%, à 98,56 dollars le baril à 14h44 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate a augmenté de 4 cents, ou 0,04 %, à 92,65 $.
Les deux contrats ont chuté de plus de 1 dollar le baril plus tôt dans la session après que les autorités sanitaires chinoises ont réitéré ce week-end leur engagement à appliquer des mesures strictes de confinement du COVID, anéantissant les espoirs d’un rebond de la demande de pétrole du plus grand importateur mondial de brut.
Le Brent et le West Texas Intermediate ont augmenté la semaine dernière, en hausse de 2,9% et 5,4% respectivement au milieu des spéculations sur une éventuelle fin des blocages du COVID-19 bien qu’aucun changement n’ait été annoncé.
Giovanni Stonovo, analyste chez UBS, a déclaré que les prix avaient réduit les gains dans un contexte de fort sentiment de risque, de nouvelles d’une reprise des importations chinoises de brut et d’un dollar américain plus faible par rapport aux autres devises.
Les deux contrats sont toujours bien au-dessus de 90 dollars le baril, le Brent oscillant autour de 100 dollars.
Le dollar américain a chuté face à l’euro lundi et la livre sterling a été soutenue par le sentiment de risque et une reprise des marchés boursiers européens.
Et tandis que les importations et les exportations de la Chine se sont contractées de manière inattendue en octobre, ses importations de pétrole brut ont rebondi au plus haut niveau depuis mai.
Les prix du pétrole ont également été stimulés par les attentes d’un resserrement des approvisionnements lorsque l’interdiction par l’Union européenne des exportations de brut russe par voie maritime est entrée en vigueur le 5 décembre, bien que les raffineries du monde entier augmentent leur production.
Ce trimestre, les raffineries de pétrole américaines exploiteront leurs usines à des rythmes vertigineux, proches ou supérieurs à 90 % de leur capacité. Pendant ce temps, Zhejiang Petroleum and Chemical Co (ZPC), le plus grand raffineur privé de Chine, augmente sa production de diesel.
La Kuwait Integrated Petroleum Industries Company (Québec) a déclaré dimanche que la première phase de la raffinerie d’Al-Zour a commencé ses opérations commerciales, a rapporté l’agence de presse officielle du Koweït.
(Reportage de Rowena Edwards) Reportage supplémentaire de Florence Tan et Mohi Narayan. Montage par David Goodman et Mark Potter
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