Plusieurs élus expriment leur mécontentement et appellent le gouvernement à réagir à l’organisation d’une rave secrète réunissant 2500 personnes en Bretagne dans un contexte de crise sanitaire.
Environ 2500 personnes, de toute la France et même de l’étranger, se sont rassemblées à Lioron, au sud de Rennes, pour fêter le nouvel an lors d’une fête endiablée que les autorités n’ont pas pu empêcher et qui se déroulait toujours vendredi soir. Jeudi soir, les gendarmes ont tenté «d’empêcher cette fixation et ont fait face à une violente hostilité aux nombreux cris», explique la province de l’Ile-e-Villan dans un communiqué.
Vendredi soir, le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanen a tenu une réunion à Buffau avec le gouverneur et les membres du cabinet. « Je travaille avec eux ce soir pour restaurer la normalité en permettant à chacun une sécurité physique maximale », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
« Nous commençons 2021 avec un début horrible »
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chase, qui a été interrogé sur notre antenne vendredi soir, a décrit « des violences quelque peu sans précédent » de la part des participants à l’événement, qui ont jeté des pierres sur la police alors qu’ils tentaient d’intervenir jeudi soir. Elle a ajouté: « Les fêtards n’étaient pas responsables. »
«Il est nécessaire et urgent de respecter l’Etat et d’évacuer ce site demain (samedi)», a exhorté BFMTV à François Gatel, sénateur de l’Union centriste Ile-e-Villan. « Nous ne pouvons pas tolérer une telle situation dans notre pays qui est une véritable provocation ».
« Il est toujours difficile de comprendre comment une manifestation de ce genre, avec autant de monde, pourrait se réunir. Mais ces jeunes rebelles insultent le personnel soignant qui se mobilise depuis des mois dans cette crise sanitaire », indigné Franck Lovrier, maire républicain de La Ball au micro de BFMTV . Il a poursuivi: «Nous commençons la nouvelle année d’une manière horrible», se demandant «l’autorité de l’État».
« Besoin de bon sens »
La présidente de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a dénoncé sur Twitter «l’effondrement inquiétant de l’autorité de l’Etat, au niveau de son organisation», affirmant que le pouvoir exécutif «était éclipsé par un simple groupe de délire».
Nicolas Dupont Agnant, président de Debout la France, a appelé au « bon sens », Vendredi soir dans un tweet. Il écrit: «Alors que les couvre-feux qui éliminent la liberté emprisonnent nos citoyens à partir de six heures du soir dans 15 de nos administrations, le gouvernement permet au parti délirant Leuron de continuer en toute impunité qui rassemble 2 000 personnes sous le regard de gendarmes désespérés.
« La république se rend devant quelques centaines de teuffeurs, de méchants chiens », a également répondu à BFMTV Gilles Pennelle, président du groupe de rassemblement national au conseil régional de Bretagne, qualifiant la situation d ‘ »incroyable ». Et de interpeller directement le ministre de l’Intérieur: « Combien de temps M. Dermanin va-t-il continuer ce scandale? »
L’avis de l’Ile-e-Villan était le député Larim Florian Bachelet Sur son compte Twitter Le rassemblement Zadistas serait une « honte » pour notre pays, nos soignants se sont ralliés pendant des mois et nos morts. Que le pouvoir judiciaire leur fasse comprendre rapidement et radicalement le sens du mot responsabilité. L’Etat doit restaurer la paix. Commande générale sur place. «
Le gouvernorat précise que le parquet a ouvert une enquête sur «l’organisation illégale d’un rassemblement festif à caractère musical», «des violences délibérées contre des personnes occupant une autorité publique», «des insultes à la propriété d’autrui lors d’une réunion» ou «des travaux secrets» et «la préservation illégale d’une buvette». Et «Violation de la législation relative aux drogues, en particulier la facilitation de la consommation.»