Le président français Emmanuel Macron a décidé de ne pas faire pression pour relever l’âge de la retraite à 65 ans dans un projet de loi de finances, renonçant à une idée qui a provoqué la colère des syndicats et divisé sa coalition centriste.
Cette décision montre comment Macron est contraint de faire face à une opposition plus forte lors de son deuxième mandat après que son parti a perdu la majorité au parlement en juin.
Le parti d’extrême droite de Marine Le Pen et la coalition de gauche de Jean-Luc Mélenchon s’opposent au relèvement de l’âge de la retraite. Macron devra donc trouver des alliés au centre-droit pour que la réforme soit adoptée.
La Première ministre Elizabeth Born a déclaré jeudi à l’AFP que le gouvernement allait entamer des négociations avec les syndicats, le patronat et d’autres partis politiques en vue de faire adopter une loi dans les prochains mois.
Le gouvernement veut toujours relever l’âge de la retraite de 62 ans à 65 ans, ce qui est l’une des promesses de campagne de Macron qu’il considère comme la clé de la réforme des finances publiques françaises.
« Nous avons choisi le dialogue et la consultation », a déclaré Burnie.
Le ralentissement intervient alors que le syndicat d’extrême gauche CGT organise jeudi une journée de grève nationale pour protester contre la réforme des retraites et exiger une augmentation des salaires dans un contexte de crise du coût de la vie.
Le président de la CGT, Philippe Martinez, a déclaré à France 2 que le syndicat continuerait à faire pression : « Pour nous, c’est un point de départ pour le mouvement ».