Mercredi, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a déclaré qu’au moins un soldat azerbaïdjanais avait été tué dans les combats.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a également déclaré que les affrontements avaient fait « des morts et des blessés », mais n’a pas précisé à combien ni à quel camp ils appartenaient. Il a également appelé le monde à intervenir pour mettre fin au « comportement agressif » de l’Azerbaïdjan.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que la Russie était « préoccupée », a rapporté Reuters.
« Nous surveillons de près et nous sommes naturellement préoccupés par la détérioration de la situation », a-t-il déclaré jeudi. « Nous demandons aux parties de faire preuve de retenue et, plus important encore, de mettre en œuvre toutes les dispositions des documents tripartites », a-t-il ajouté.
Les deux parties ont accusé l’autre d’avoir mené des attaques contre des positions militaires au Haut-Karabakh.
La Russie, alliée de l’Arménie en matière de sécurité, maintient une force de maintien de la paix dans la région après avoir négocié un cessez-le-feu début novembre 2020, mettant fin à un conflit de près de deux mois qui a tué au moins 6 500 personnes, selon Reuters.
Le ministère russe de la Défense a également accusé mercredi les forces azerbaïdjanaises d’avoir violé le cessez-le-feu, a rapporté l’agence de presse officielle russe TASS.
« Le commandement du bataillon russe de maintien de la paix ainsi que des représentants des parties azerbaïdjanaise et arménienne prennent des mesures pour stabiliser la situation », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Mercredi, l’Union européenne a appelé à l’arrêt immédiat des combats.
« Il est nécessaire de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées », a déclaré un porte-parole de l’UE dans un communiqué.
Le Haut-Karabakh est habité et contrôlé par des Arméniens de souche, aidés par les Arméniens de la diaspora.
Il se trouve sur le territoire azerbaïdjanais et est relié à l’Arménie par une autoroute coûteuse connue sous le nom de col de Lachin, où les affrontements de mercredi ont eu lieu.
L’Azerbaïdjan a toujours affirmé qu’il retrouverait le territoire internationalement reconnu comme l’Azerbaïdjan. Le contrôle de la zone est devenu un point de fierté nationale dans les deux pays.
Les troubles au Haut-Karabakh remontent à l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque la région, avec le soutien de l’Arménie, a déclaré son indépendance de l’Azerbaïdjan.
Avec des informations supplémentaires de Reuters.