Washington (AFP) – Le département d’État s’apprête à indemniser les victimes d’une mystérieuse lésion cérébrale connue familièrement sous le nom de « syndrome de La Havane » avec des paiements à six chiffres, selon des responsables et des conseillers du Congrès.
Des responsables et des assistants ont déclaré que les employés actuels et anciens du département d’État et leurs familles qui ont subi des « blessures éligibles » depuis que les cas ont été signalés pour la première fois parmi les employés de l’ambassade des États-Unis à Cuba en 2016 recevront des paiements compris entre 100 000 et 200 000 dollars chacun.
Les montants exacts seront déterminés en fonction de l’étendue et de la gravité des blessures des victimes, qui comprenaient des lésions cérébrales non limitées aux vertiges, des dommages cognitifs et des problèmes de vision et d’audition, selon les responsables et leurs assistants.
Les paiements ne seront appliqués qu’aux victimes employées par le Département d’État et à leurs familles. Les autres victimes recevront toute indemnisation gérée par l’agence fédérale qui les a employées. Environ 20 % du nombre total de victimes sont employées ou employées par le Département d’État. Presque tous les autres étaient employés par la CIA ou le ministère de la Défense, qui ont leurs propres politiques médicales.
Des responsables et des assistants ont parlé sous couvert d’anonymat avant la publication prévue la semaine prochaine d’un plan du Département d’État pour indemniser les victimes en vertu des dispositions de la loi de La Havane, que le président Joe Biden a promulguée l’année dernière.
Le projet de règle devrait être publié au début de la semaine prochaine et ne deviendra définitif qu’après la période de 30 jours au cours de laquelle les commentaires du public seront demandés. Le Département d’État, ainsi que le Bureau de la gestion et du budget et le Bureau de la gestion du personnel, examineront les commentaires avant d’adopter une règle finale.
Le département d’État a refusé jeudi de discuter des montants de paiement proposés, mais a noté que la loi de La Havane l’autorise à « effectuer des paiements à des personnes pour certaines lésions cérébrales éligibles » et l’oblige à publier ses plans pour mettre en œuvre un tel soulagement, qui, selon lui, se produirait » bientôt. »
Malgré près de six ans d’enquête, les scientifiques, les médecins et les représentants du gouvernement n’ont pas été en mesure de déterminer la cause des blessures, qui, selon certains, étaient le résultat de micro-ondes ou d’autres types d’attaques d’une puissance étrangère. La Russie est souvent accusée d’être à l’origine des attaques présumées, bien qu’il n’y ait aucune preuve à l’appui de telles affirmations.
Les mystérieuses infections ont commencé à être signalées pour la première fois parmi le personnel de l’ambassade des États-Unis à La Havane, à Cuba, fin 2016 et se sont depuis propagées à près de 70 pays sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Le nombre de rapports a considérablement diminué depuis le début de cette année.