Ramen Mazaheri
Presse télévisée, Paris
Pour la première fois depuis l’élection présidentielle, les syndicats français ont organisé un rassemblement national, les services publics du pays étant susceptibles de subir de lourdes attaques au cours des cinq prochaines années.
Les sondages d’opinion montrent que le président Emmanuel Macron est susceptible d’avoir une emprise aussi ferme sur le Parlement que lors de son premier mandat.
Les syndicats ont averti à plusieurs reprises que le coronavirus est utilisé pour accélérer l’objectif néolibéral de longue date de définancement des services publics. Et maintenant, ils font face à un Macron réélu qui pourrait être plus puissant – et conflictuel – que jamais.
De nouvelles données montrent que l’économie française stagne au bord de la récession. L’inflation de la zone euro est à son plus haut niveau annuel depuis le lancement de la monnaie en 1999. Cette combinaison signifie « stagflation », quelque chose pour laquelle il n’y a pas de remède théorique pour l’économie libérale, et vient après une décennie de mesures d’austérité censées renforcer la zone euro.
Malgré les nouvelles baisses des données économiques, les syndicats n’ont pas été en mesure d’attirer autant de rassemblements que les années précédentes. Depuis que la levée des restrictions sur les coronavirus a commencé l’automne dernier, beaucoup ont remarqué que les manifestations françaises se produisent moins fréquemment et à plus petite échelle.
Il se pourrait qu’après une décennie d’efforts syndicaux souvent vains, les travailleurs ne puissent tout simplement plus s’absenter du travail ; ou beaucoup ont renoncé à influencer Bruxelles ou le gouvernement français ; Ou bien de nombreux Français ont peut-être trop peur de manifester, vu ce qui est arrivé aux gilets jaunes.