Le ministère a déclaré aux responsables que les pourparlers en cours devaient être conclus dans un mois car l’affaire était en suspens depuis un certain temps, principalement en raison de désaccords sur le financement des coûts de recherche et de développement d’un nouveau moteur à réaction.
L’Inde a besoin d’un nouveau moteur de 110 kN pour sa future classe d’avions de combat moyens avancés (AMCA) et est en pourparlers avec la France pour capitaliser sur une partie de la compensation accumulée grâce à l’accord d’avion de combat Rafale vers le projet.
En décembre de l’année dernière, le ministre de la Défense Rajnath Singh a déclaré que la France avait accepté de fabriquer un moteur militaire en Inde dans le cadre du modèle de partenariat stratégique, après des entretiens avec son homologue Florence Parly qui était en visite en Inde.
Comme l’a rapporté ET, des travaux sont en cours sur un nouveau complexe de moteurs d’avions de combat dirigé par l’Organisation de recherche et de développement pour la défense (DRDO), avec des discussions avancées avec le constructeur français Safran pour co-développer un moteur à réaction de 110 kN.
Étant mis en place en tant que mission nationale pour réaliser une technologie critique de moteur à réaction que peu de pays dans le monde possèdent, les premières évaluations suggèrent qu’un moteur pour la prochaine génération d’avions de combat pourrait être produit dans les sept ans suivant la signature du projet.
Le motoriste français Safran a proposé un transfert de technologie compétitif pour développer le moteur et utiliser les crédits de compensation de l’accord Rafale. Les discussions sur l’utilisation d’une partie d’un engagement de compensation de 3,5 milliards d’euros pour acquérir la technologie des moteurs à réaction se poursuivent depuis 2016.
Les pourparlers ont abouti à une impasse après que des études détaillées aient montré qu’une partie de la compensation – un peu plus de 250 millions d’euros – pouvait être utilisée pour le projet tandis que le gouvernement devait lever les 500 millions restants. Des efforts sont actuellement en cours pour trouver un moyen de faire avancer le projet en réduisant les coûts.
Les moteurs font partie des systèmes les plus critiques des avions de combat et peu de pays sont capables de maîtriser la technologie. Des estimations approximatives suggèrent que pour une flotte de 200 avions de combat légers en service, le coût des moteurs à eux seuls dépasserait 25 milliards d’euros sur le cycle de vie de l’avion.