L’ancien parti de droite français dominant, Les Républicains (LR), cherchera à « ne pas s’allier » avec le président centriste réélu Emmanuel Macron avant les élections législatives de juin, a décidé le parti lors d’une réunion du conseil stratégique mardi 26 avril. . Rapports d’EURACTIV France.
Les dirigeants du parti ont fait peu d’apparitions publiques depuis lors.
L’une des raisons de cet étrange silence de la droite semble être la composition attendue du futur gouvernement de Macron. Alors que le nouveau Premier ministre devrait être issu de la gauche, le président nouvellement réélu a affirmé vouloir rassembler le peuple. Y compris ceux de droite.
Ainsi, de nombreuses personnalités du parti gaulliste non républicaines sont enclines à rejoindre ce nouveau gouvernement, comme Damien Abad, le leader du groupe du parti LR en France. Assemblée nationaleou Christelle Morance, présidente de la région Pays de la Loire.
Certains hauts responsables du parti avaient déjà plaidé pour une alliance gouvernementale avec la majorité présidentielle, comme Guillaume Larrevie et l’ancien chef du parti Jean-François Copé – ainsi que ceux qui se sont ralliés à Macron avant les élections.
Un communiqué de presse publié après la réunion du conseil stratégique du parti, faisant référence à Macron et à sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen, a souligné que « les républicains ne peuvent être remplacés par le macronisme ou le lépisme ».
Cependant, si certaines personnalités du parti sont tenues secrètes, c’est peut-être précisément en raison de leur tendance à rejoindre le parti du président, voire pour les plus extrêmes, voire le parti d’extrême droite d’Eric Zemmour.
Un ancien politicien de droite, aujourd’hui à la retraite de la politique mais qui reste vigilant et éclairé, a déclaré à EURACTIV France que les Républicains doivent simplement faire face à leur défaite électorale.
Ils ne sont pas en mesure d’afficher une ligne politique claire et unifiée pour les élections législatives ou leur participation au prochain gouvernement […] Ce silence est compréhensible, sinon utile. »
Il semblerait que le gouvernement républicain en République se taise plutôt que de montrer plus de division, après la défaite écrasante à l’élection présidentielle (4,78%) et l’absence de consensus sur les consignes de vote avant le second tour, dont Macron est sorti vainqueur. .
Valérie Pecres, candidate présidentielle du parti, a indiqué qu’elle voterait pour Macron sans donner d’instructions de vote à ses électeurs.
Un certain nombre de personnalités refusent toujours de voter pour Macron. Ce fut le cas d’Eric Ciutti, commandant en second de la campagne Pecres, ou de Nadine Morano, députée européenne du Parti de la gauche démocrate.
Les Républicains sont confrontés à un problème similaire à celui de la gauche française, car il ne s’agit pas seulement de l’affiliation idéologique des partis de Macron ou de Le Pen, mais de la question de la réélection des députés sortants de LR pour la prochaine session.
Les quelques centaines de membres actuels de la Chambre des représentants savent qu’il est probable que tous ne seront pas réélus faute d’accords avec d’autres groupes politiques. Et les premiers sondages pour les prochaines élections législatives du 12 juin suggèrent que ce nombre pourrait chuter de moitié, voire plus.
Ainsi, la performance de Macron et des candidats d’extrême droite à l’élection présidentielle pourrait être déterminante dans leur décision personnelle.
[Edited by Zoran Radosavljevic]