Le dernier rapport des scientifiques des Nations Unies a révélé qu’il existe encore des moyens efficaces pour la population mondiale de s’adapter qui peuvent également réduire les émissions.
L’humanité a peu de chances d’éviter le changement climatique et ses conséquences, selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Le GIEC est un groupe de recherche des Nations Unies dédié à l’étude et à l’investigation de la crise climatique.
Le rapport de 3 600 pages met en évidence les effets pratiques du changement climatique sur les humains et la nature. Il a fallu sept ans pour le faire et est basé sur des travaux évalués par des pairs par des milliers d’universitaires.
Ce rapport est le sixième du genre depuis que les Nations Unies ont convoqué pour la première fois la réunion du GIEC en 1988. Publié après la première série d’évaluations publiée en août dernier, il couvre les bases scientifiques du réchauffement climatique.
« Le rapport du GIEC d’aujourd’hui est un atlas de la souffrance humaine et une condamnation accablante de l’échec du leadership climatique », a déclaré lundi le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lors d’une conférence de presse.
Le résumé du rapport avertit que l’opportunité climatique accélère les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur et d’autres conditions météorologiques extrêmes.
Tous les pays du monde sont concernés, y compris les zones peuplées. Cependant, la moitié de la population mondiale est plus à risque que le reste. Entre 3,3 milliards et 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones « hautement vulnérables » au changement climatique.
De plus, alors que les effets du changement climatique n’ont pas atteint leur plein potentiel, des millions de personnes sont déjà confrontées à des pénuries de nourriture et d’eau à cause de cela.
Le réchauffement climatique a déjà fait monter le niveau de la mer de 9 pouces. Les régions côtières du monde entier et les petites îles basses sont très vulnérables aux inondations lorsque les températures dépassent 1,5 °C.
L’accord de Paris sur le climat de 2015 s’est fixé pour objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de deux degrés Celsius par rapport à la température moyenne de la planète avant la révolution industrielle du XIXe siècle. Cependant, les températures mondiales moyennes ont déjà augmenté de 1,1°C, laissant peu de place à l’engagement envers l’objectif de l’accord sur le climat.
Le Qatar et le changement climatique
Le Qatar a été classé comme l’un des pays où la pollution atmosphérique est la plus élevée, selon le rapport 2020 sur l’état de l’air dans le monde 2020 publié par l’Institute for Health Impacts. Avec plus de 76 microgrammes de particules par mètre cube d’air, le pays a la plus forte concentration de pollution atmosphérique particulaire ambiante de la région.
En outre, le Qatar a également l’exposition à l’ozone la plus élevée au monde, à plus de 67 parties par milliard, tandis que l’Organisation mondiale de la santé a fixé une directive d’exposition quotidienne maximale de 8 heures pour l’ozone à 50 ppb.
Outre l’impact négatif de ces particules sur les poumons et le cœur humains, elles ont également un impact significatif sur l’environnement de la région.
Efforts nationaux récents face à la crise
Le Qatar a ces dernières années intensifié ses efforts pour réduire les émissions de carbone dans le cadre de sa Vision nationale 2030.
Le pays compte le plus grand nombre de bâtiments (1406) avec le Global Sustainability Assessment System (GSAS), des normes de construction écologiques. Toutes les installations de la Coupe du monde 2022 au Qatar, ainsi que tous les bâtiments de la ville nouvellement construite de Lusail, sont certifiés GSAS.
GSAS est le premier système basé sur la performance dans la région MENA développé pour évaluer les bâtiments et les infrastructures en fonction de leurs impacts sur la durabilité. Il oriente les projets sur la réduction de leur empreinte environnementale lors des phases de conception, de construction et d’exploitation.
Le Qatar est le plus grand producteur de gaz naturel liquéfié au monde. D’ici 2027, le pays prévoit d’étendre sa production de gaz naturel liquéfié à 127 millions de tonnes par an.
Les responsables déclarent que le rôle de l’État dans la production de gaz aide à lutter contre le changement climatique à l’échelle mondiale, car il peut aider le monde à passer des carburants hautement polluants tels que le pétrole et le charbon aux énergies renouvelables.
Des organisations individuelles s’efforcent également d’établir et de financer des programmes de sensibilisation au changement climatique et aux effets de la pollution.
Le Supreme Committee for Delivery & Legacy et Seven Clean Seas viennent de lancer le programme One Tide. Il vise à prévenir la pollution plastique dans les océans du monde.
One Tide fournira des mises à jour régulières sur les réseaux sociaux sur les projets de réduction du plastique, tout en expliquant les dommages causés par les déchets plastiques aux océans et à la vie marine du monde. Il vise également à encourager une culture du recyclage, ainsi qu’une prise de conscience des enjeux environnementaux.
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