En 1895, les frères Lumière organisent la première projection commerciale de films au monde dans un café parisien, vendant des billets pour de courtes scènes de la vie quotidienne. Bientôt, la capitale française abritera les premières grandes sociétés cinématographiques, Pathé et Gaumont. Pourquoi la ville était-elle si bien adaptée pour nourrir l’art naissant du cinéma ? « Cité du cinéma : Paris 1850-1907 », une exposition inaugurée le 2 février. 20 au Los Angeles County Museum of Art, tente de répondre à cette question avec une exposition de quelque 200 affiches vintage, peintures, dispositifs mécaniques et environ 45 minutes de films muets survivants.
Le public parisien avait un appétit sans fin pour les innovations technologiques en photographie et en peinture. La ville entière était « une sorte de scène », explique Britt Salvesen de Lacma, co-commissaire de l’exposition, une version d’un spectacle présenté à Paris l’automne dernier. Avant l’invention des films, les téléspectateurs pouvaient profiter d’images en mouvement sur des appareils comme le zootrope, un cylindre rotatif avec une séquence d’images visibles à travers des fentes. L’exposition comprend un exemple d’environ 1860 qui mesure environ un pied de large. Le week-end, il proposera des démonstrations d’une réplique du Théâtre Optique, une attraction parisienne qui attirait un demi-million d’acheteurs de billets dans les années 1890 avec des projections d’animations peintes à la main sur des bandes de celluloïd perforées.