Alors que le débat sur les énergies renouvelables et le nucléaire fait rage en France, les partisans du nucléaire, les écologistes, les scientifiques et les politiques devront mettre de côté leurs différences pour faire avancer la transition énergétique. Rapports EURACTIV France.
alors qu’en France Loi de transition énergétique 2015 Elle précise qu’à l’horizon 2030, 40 % de la production électrique française devrait provenir de sources renouvelables, et il reste encore beaucoup de progrès à faire.
« Aujourd’hui, nous sommes à 25%. Il faut encore accélérer », déclare Alexander Roche, délégué général de la Renewable Energy Trade Association (SER).
Selon Roche, alors que l’éolien terrestre est « sur la bonne voie », l’énergie solaire doit être développée « presque quatre fois ». Concernant l’éolien, « nous avons une vision jusqu’en 2024. Il faut voir les choses sur le long terme.
Le retard de la France dans les énergies renouvelables s’explique en partie par le fait que près de 70 % de sa production d’électricité repose sur le nucléaire. en comparaison, La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité était de 23,4 %. en l’an 2020.
Cependant, davantage d’efforts doivent être faits pour que la France atteigne la neutralité carbone, selon une étude publiée en juin 2021 par la société de transport d’électricité du pays RTE. « Les six scénarios présentés dans cette étude prédisent une forte augmentation des énergies renouvelables », a déclaré RTE à EURACTIV.fr.
Selon Roche, la France devra développer rapidement ses capacités éoliennes et solaires offshore car ce sont les régions où les volumes seront les plus importants. Pour l’éolien offshore, le potentiel français est d’environ 50 gigawatts. Pour l’éolien terrestre, 17 GW ont déjà été installés, et 36 GW devraient être atteints dans la voie haute Programme pluriannuel de l’énergie (PPE). L’énergie solaire est de 10 gigawatts et devrait mesurer environ 40″.
30,5 milliards d’euros d’aides publiques
La Commission européenne souhaite également voir accélérer le développement des énergies renouvelables en France en autorisant un plan d’aide français de 30,5 milliards d’euros en juillet.
Le budget servira à financer des projets solaires, hydrauliques et éoliens terrestres via des appels d’offres d’ici 2026 pour un total de 34 gigawatts. Le soutien financier fait suite aux nouveaux objectifs climatiques européens énoncés dans le paquet « Fit for 55 » de la Commission européenne dévoilé le 14 juillet, qui comprenait des plans pour augmenter la part des énergies renouvelables à 40 % du mix énergétique de l’UE d’ici 2030, Up de 20% actuellement.
Cependant, le plan français approuvé par Bruxelles n’est pas lié à l’éolien offshore, bien qu’il y ait actuellement sept parcs éoliens offshore en construction en France, qui devraient être opérationnels entre 2022 et 2027.
« Les vents offshore ne fonctionnent pas sur le même système », a expliqué Roche. « C’est l’Etat qui a obtenu l’autorisation de construire qui organise le dialogue compétitif. Au cours de ce dialogue le cahier des charges est défini. Après quoi les candidats font une présentation. »
Bataille de Saint-Brieuc
Alors que le gouvernement français semble déterminé à coopérer avec l’Europe pour atteindre ses objectifs, le sujet reste controversé chez lui.
L’énergie éolienne, par exemple, est une source de stress car certains disent qu’elle provoque des nuisances sonores et détruit la biodiversité marine et terrestre. Cependant, selon la Renewable Energy Resources Association, « il existe des études d’impact avec une forte composante paysagère. Il existe des obligations légales de recycler les jardins en fin de vie. C’est un secteur très réglementé ».
Cependant, les pêcheurs et les habitants de la baie de Saint-Brieuc restent mécontents des 62 éoliennes que la zone est censée accueillir, affirmant que le secteur n’est pas suffisamment réglementé.
« Sacrifier la biodiversité marine, notre meilleur allié contre le changement climatique, sous prétexte de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, est un non-sens », a déclaré Lamia Esmali, présidente de Sea Shepherd France, une ONG environnementale.
Pour Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, « le projet de parc éolien doit repartir de zéro ». Il a ajouté que « la procédure n’a pas été faite et n’a pas besoin d’être faite » et « implique une négligence ».
Qu’en est-il de l’énergie nucléaire ?
Les énergies renouvelables posant tant de problèmes, la France peut simplement continuer à dépendre fortement du nucléaire.
Cependant, selon Roche, « le parc nucléaire tel qu’il se présente aujourd’hui ne restera pas indéfiniment dans son état actuel. Le défi est de maintenir la sécurité de nos approvisionnements et notre capacité à lutter contre le changement climatique. »
« Même en cas de relance du nucléaire, les réacteurs actuels devront à terme être fermés pour des raisons de vétusté et parce qu’il ne semble pas possible de les remplacer au rythme très élevé auquel ils ont été exploités », ajoute RTE.
Il ne fait aucun doute que la question est en évidence politique à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.
Le débat sur le débat entre nucléaire et éolien ne doit pas être dépeint. Ce serait trop simpliste », prévient Roche. « Quel que soit le choix du prochain président de relancer le nucléaire, dans tous les scénarios de RTE, près de 50 % d’électricité renouvelable est nécessaire. Si nous ne nous en tenons pas à cela, nous devrons à nouveau utiliser des combustibles fossiles.
[Edited by Frédéric Simon]