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Sydney (AFP)
Sydney a prolongé son verrouillage de deux mois d’un mois supplémentaire et imposé un couvre-feu partiel vendredi, alors que la plus grande ville d’Australie a du mal à contenir l’épidémie du coronavirus à propagation rapide.
La première ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, a annoncé la décision « difficile » et a déclaré aux cinq millions d’habitants de la ville qu’il était temps de « vacciner ».
« Malheureusement, le nombre de cas continue d’augmenter », a-t-elle déclaré. « Voici à quoi ressemblera la vie de la plupart d’entre nous jusqu’à la fin septembre. »
Pendant la majeure partie de la pandémie, Sydney a vu très peu de cas de virus.
Mais la ville signale désormais plus de 600 cas chaque jour – mettant à rude épreuve les efforts de recherche des contacts – et ce nombre montre peu de signes de diminution.
Les ordonnances de séjour à domicile resteront désormais en vigueur dans toute la ville jusqu’à la fin septembre, et les résidents des points chauds du virus seront également soumis à un couvre-feu nocturne et limités à une heure d’exercice en plein air par jour.
Environ 1 000 membres des Forces de défense aident la police à faire respecter les restrictions, alors que les résidents fatigués enfreignent de plus en plus les règles.
Alors que le nombre de morts augmente régulièrement et que le virus se propage dans les régions régionales, l’Australie se bat pour prendre les armes.
Actuellement, seulement 30 pour cent de la population est complètement vaccinée.
Pendant ce temps, les communautés autochtones vulnérables des régions reculées de la Nouvelle-Galles du Sud, où le virus se propage maintenant, suscitent des inquiétudes croissantes.
Tous les habitants de Wilcania – une petite ville poussiéreuse entourée de nombreux sites aborigènes anciens – ont été invités à passer les tests après que les funérailles aient été identifiées comme un événement très répandu.
Un porte-parole du ministère local de la Santé a déclaré à l’AFP que des responsables faisaient du porte-à-porte pour exhorter les résidents locaux à se faire tester pour le virus, tandis qu’un stade de sport avait été transformé en site de test.
Au début de la pandémie, les habitants de Wilcania ont installé des panneaux aux limites de la ville demandant aux voyageurs de ne pas s’arrêter – craignant que le virus n’anéantisse une communauté déjà vulnérable.
Les autorités de la Nouvelle-Galles du Sud sont également confrontées à une colère croissante de la part d’autres États australiens, où des cas de virus liés à l’épidémie de Sydney sont apparus.
© 2021 AFP