Les pays qui vivent des ventes de pétrole et de gaz sont susceptibles d’être préoccupés par la transition des véhicules électriques. Ils peuvent continuer à vendre des combustibles fossiles pour d’autres applications, mais les prix chuteront considérablement lorsque les véhicules n’auront plus besoin d’essence ou de diesel. Le Qatar en est conscient et son fonds souverain, la Qatar Investment Authority (QIA), a pris une participation de 4,69 % dans QuantumScape.
L’investissement de la QIA dans Quantumscape équivaut à 446 millions de dollars si l’on considère la valeur marchande actuelle de l’entreprise de 9,5 milliards de dollars. Bien que cela semble être un investissement très modeste pour un fonds souverain, il peut améliorer son investissement dans l’entreprise lorsqu’il dévoilera sa batterie à l’état solide. D’un autre côté, si tel est le plan, le meilleur moment pour le faire serait avant l’introduction de cette nouvelle ruche.
Le Qatar n’est pas le premier pays à avoir des pétrodollars en poche à se lancer dans de nouvelles technologies et à investir dans la mobilité électrique. L’Arabie saoudite investit également massivement dans ce domaine en étant l’une des parties prenantes les plus importantes de Lucid. Le pays veut même avoir une usine Lucid quelque part pour exporter ces voitures électriques. On ne sait pas si ce sera à Djeddah ou à Neom, des villes avec des ports sur la mer Rouge.
Les deux pays font face à de sévères critiques. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est accusé d’avoir commandité l’assassinat de Jamal Ahmed Khashoggi. Le journaliste devait être assassiné le 2 octobre 2018 au consulat saoudien à Istanbul, en Turquie.
Le Qatar fait face à des accusations de violations des droits humains avec des travailleurs étrangers et des minorités. Les retombées ont été si graves que de nombreuses organisations pensent que les pays devraient boycotter la Coupe du monde 2022.
La source: Reuters